Country: Chad
Closing date: 31 May 2016
Première Urgence Internationale (PUI)
est une Organisation Non Gouvernementale de solidarité internationale, à but non lucratif, apolitique et laïque. L’ensemble de ses personnels se mobilise au quotidien pour couvrir les besoins fondamentaux des victimes civiles mises en péril, marginalisées ou exclues par les effets de catastrophes naturelles, de guerres et de situations d’effondrement économique. L’objectif est d’aider les populations déracinées dans l’urgence, tout en leur permettant de regagner rapidement autonomie et dignité.
L’Association mène environ 190 projets par an, dans les domaines de la sécurité alimentaire, la santé, la nutrition, la réhabilitation d’infrastructures, l’eau et l’assainissement et la relance économique. PUI intervient en appui à près de 5 millions de personnes dans 20 pays, en Afrique, en Asie, au Moyen-Orient, en Europe de l’Est, et en France.
Découvrez notre histoire et nos valeurs
Situation et besoins humanitaires
La région du Ouaddaï où intervient PUI continue de connaître les chocs communs à la bande sahélienne (sécheresse, attaques de criquets), venant fragiliser un système souffrant déjà d’importantes faiblesses structurelles (peu de services, systèmes de veille inopérants, indicateurs de santé faibles, etc.). En effet la crise alimentaire de 2012 ; liées aux récoltes catastrophiques de 2011, a laissé de profondes trace : de nombreux ménages sont toujours dans une logique d’endettement suite à cette crise, et les saisons agricoles 2013 et 2014 ont été caractérisées par de faibles pluies affectant les rendements, considérés comme moyens. Dans ces conditions, la plupart des ménages endettés sont contraints de consacrer une part importante de leurs récoltes au remboursement des dettes antérieures. L’enquête post récolte conduite par PUI sur le département de l’Assoungha fin 2014 et l’établissement par PUI du profil Household Economic Analysis (HEA) dans le Ouaddaï en février 2015 ont révélé une soudure précoce que pour les 30% les plus pauvres de la population, qui auront vendu et consommé l’ensemble de leur réserve de céréales au mois de mai 2015.
Par ailleurs, il est remarquable qu’au-delà de la question de la disponibilité alimentaire au niveau global, c’est dans la bande sahélienne essentiellement l’accessibilité qui constitue une limite pour les ménages les plus pauvres. Le nombre de personnes en insécurité alimentaire attendu en 2015 est de 2,4 millions de personnes, ce qui représente dans certaines régions jusqu’à 44 % de la population.
Dans cette même région, l’enquête SMART conduite en septembre 2014 par l’UNICEF et le Ministère de la Santé Publique a révélé des taux de malnutrition aigüe globale et sévère au-delà des seuils d’alerte (14,1% de MAG) et d’urgence (3,1% de MAS). Dans la région du Ouaddaï, 43% de la population est considérée en situation d’insécurité alimentaire globale (ENSA, novembre 2014). Dès lors, la mise en place de mécanismes de filets sociaux, un appui au développement des systèmes d’alerte précoce et le renforcement des structures de santé locales revêtent une importance cruciale pour sauver des vies, prévenir et mitiger l’impact de nouvelles crises alimentaires et nutritionnelles.
En effet, suite à la crise du Darfour, les luttes opposant forces gouvernementales et rebelles ainsi que les conflits interethniques instrumentalisés par ces forces ont profondément déstabilisé la sous-région soudano tchadienne. La région Est Tchadienne abritait 240 000 réfugiés soudanais et plus de 170 000 déplacés internes. Les populations d’accueil déjà vulnérables ont été fragilisées par cette concentration démographique sur un territoire aux ressources naturelles limitées (eau, bois, terres arables). La normalisation des relations entre le Tchad et le Soudan depuis 2010 va de pair avec une accalmie sécuritaire qui a permis un retour progressif des populations déplacées internes dans les zones frontalières.
Ce processus s’est poursuivi de 2011 à 2013, les déplacés continuant à rentrer chez eux. La mise en place d’une force mixte tchado-soudanaise pour le contrôle de la frontière a participé à pacifier la zone. La sécurité s’est bien améliorée et les populations envisagent plus facilement la réinstallation. Néanmoins, la reprise des affrontements au Darfour montre que la situation reste précaire.
Par ailleurs, au terme de 10 années d’assistance humanitaire complète, la transition d’un modèle de dépendance à celui d’une intégration progressive des populations réfugiées demeure un défi, dans un système agro-écologique ou les ressources et les moyens de production demeurent limités.
Ainsi, il est crucial dans un tel contexte, pour mettre en place des réponses efficaces et pertinentes, de disposer d’éléments d’analyse affinés sur :
Les mécanismes d’alerte précoce et de réponse rapide aux crises nutritionnelles
L’analyse de la vulnérabilité des ménages selon le statut, le niveau de pauvreté et de résilience
Notre action sur le terrain
Plusieurs positionnements complémentaires pour PUI au Tchad en 2015 avec le prolongement et l’extension des activités initiées en 2013 et 2014, ainsi que la mise en place progressive de dynamiques de transition :
Une réponse en urgence afin de répondre aux chocs alimentaires et crises nutritionnelles, par un positionnement en santé/nutrition et en sécurité alimentaire (financements OFDA, ECHO, PAM).
Parallèlement, une approche centrée sur la résilience, afin d’améliorer les capacités d’absorption et de rétablissement rapides des populations face à des chocs récurrents et inévitables, afin d’assurer les conditions d’un relèvement précoce et d’un développement à moyen/long terme, dans les domaines de la santé/nutrition, de la sécurité alimentaire, de l’environnement, de l’eau et assainissement et de l’éducation (Délégation de l’Union Européenne – EuropeAid, FAO). Cette approche s’inscrit dans la coordination des acteurs humanitaires au Tchad autour de l’initiative AGIR visant à améliorer la réponse aux crises chroniques au Sahel.
La volonté de développer une approche intégrée dans l’analyse et la réponse aux crises nutritionnelles et sanitaires. Un plan d’action a ainsi été élaboré au niveau du siège et de la mission visant à former les équipes à cette approche et à l’utilisation d’outils dédiés.
Découvrez notre réponse à la crise
Dans le cadre de nos activités au Tchad, nous recherchons un(e) Coordinateur/trice Sécurité Alimentaire, nutritionnelle et moyens d’existence (SANME) à Abéché.
Le/la Coordinateur Sécurité Alimentaire, Nutritionelle et Moyens d’Existence (SANME) est le/la garant/e de la stratégie technique de la mission et de la qualité des programmes en cours et à venir, dans les phases de définition, mise en œuvre et évaluation. Il/Elle apporte un soutien aux responsables de programmes (RDB et RT) dans une relation fonctionnelle.
- Projets : Il/Elle fournit un appui fonctionnel aux responsables techniques dans la mise en œuvre des projets en ce qui concerne les aspects techniques en Sécurité Alimentaire, Nutritionelle et Moyens d’Existence (SANME).
- Evaluation / Stratégie : Il/Elle participe à l’élaboration de la stratégie opérationelle et propose de nouvelles interventions en fonction des besoins identifiés au Tchad.
- Ressources Humaines / Formation : Il/Elle supervise fonctionnellement le personnel technique en SANME, apporte son soutien dans le recrutement de profils techniques et supervise les actions de formations techniques à partir des besoins identifiés**.**
- Sécurité : Il/Elle contribue au respect des règles de sécurité sur la mission et transmet toutes informations d’ordre sécuritaire au chef de mission / coordo log.
- Représentation / Coordination : Il/Elle assure et coordonne la représentation sectorielle de PUI en matière de SANME auprès des partenaires, bailleurs et des différentes autorités (en particulier le Cluster « Sécurité alimentaire » géré par la FAO), et contribue à la bonne circulation des informations sur la mission.
Pour rester informé des nouvelles offres en continu, rejoignez le groupe Facebook My Job In The field**.**
Formation et Expérience Professionnelle
Formation
Gestion de projets
Formation en Agro et/ou sécurité alimentaire
…
Expérience Professionnelle
Humanitaire :
- Min. 2 ans en tant que responsable de projets en humanitaire
- Expérience réussie de gestion d’équipe expatriée et de programmes multisectoriels
Technique
International : Connaissance de programmes Agro, Routes, Distribution…
Aptitudes Transversales
Excellente qualité rédactionnelle
Connaisances en gestion de projets
Gestion d’équipe
Informatique
Pack Office
Autres (préciser)
Langues
Français et anglais obligatoires
Autres (préciser)
Conditions proposées
Salarié en Contrat à Durée Déterminée – 12 mois
Date de démarrage : Dès que possible
Salaire brut mensuel : de 1 980 à 2 310 Euros selon parcours en Solidarité Internationale + majoration de 50€ par semestre d’ancienneté avec PUI
Frais pris en charge notamment transport AR Domicile / Mission , visas, vaccins…
Assurance comprenant couverture médicale et complémentaire santé, assistante 24/24, rapatriement et prévoyance
Hébergement en maison collective
Frais de vie (« Per diem ») de 600€
Regime de break : 5 jours ouvrés à 3 et 9 mois de mission + prime de break
Regime de conges payes : 5 semaines de CP/an + billet A/R au domicile tous les 6 mois
Pour en savoir plus sur notre offre, merci de consulter le profil de poste sur notre site !
How to apply:
Merci d’envoyer votre candidature (CV et Lettre de Motivation)à Karine Mougenot, Chargée de Ressources Humaines Expatriées sur recrutement@premiere-urgence.org en précisant l’objet suivant : «CoordoSANME–Abéché».