Country: Cameroon
Closing date: 30 Nov 2016
Première Urgence Internationale (PUI) est une Organisation Non Gouvernementale de solidarité internationale, à but non lucratif, apolitique et laïque. L’ensemble de ses personnels se mobilise au quotidien pour couvrir les besoins fondamentaux des victimes civiles mises en péril, marginalisées ou exclues par les effets de catastrophes naturelles, de guerres et de situations d’effondrement économique. L’objectif est d’aider les populations déracinées dans l’urgence, tout en leur permettant de regagner rapidement autonomie et dignité.
L’Association mène environ 180 projets par an, dans les domaines de la sécurité alimentaire, la santé, la nutrition, la réhabilitation d’infrastructures, l’eau et l’assainissement et la relance économique. PUI intervient en appui à près de 4 millions de personnes dans 21 pays, en Afrique, en Asie, au Moyen-Orient, en Europe de l’Est, et en France.
Découvrez notre histoire et nos valeurs
Situation et Besoins Humanitaires
Crise Centrafricaine
Plus de trois ans après le démarrage de la crise, la République Centrafricaine présente aujourd’hui des signes positifs de stabilisation et semble initier un début de sortie de crise. Cependant, malgré la signature des accords de paix à Brazzaville en 2014, l’organisation du Forum de Bangui en mai 2015 (qui a réunit les différentes parties prenantes du conflit et de la société centrafricaine) et la tenue des élections présidentielles dans un calme relatif, la situation reste extrêmement volatile. Les groupes et milices armés sont encore extrêmement présents dans le pays et continuent les exactions et pillages.
Depuis que la crise a éclaté en RCA en décembre 2012, plus de 140 000 réfugiés, majoritairement musulmans, ont traversé la frontière camerounaise au niveau des régions de l’Est et de l’Adamaoua. Après une phase de stabilisation durant le second semestre 2014 et quelques retours spontanés, le HCR estime, dans son aperçu des besoins humanitaires pour le Cameroun de décembre 2015, que 253 000 réfugiés Centrafricains sont encore présents dans le pays. Si la situation est moins dramatique pour ces populations qu’elle ne l’a été en phase d’urgence durant l’année 2014, elle reste toutefois extrêmement préoccupante avec notamment une couverture des besoins de base que partiellement assurée et des conditions en termes de logement ou d’accès à l’eau et assainissement restant préoccupantes et engendrant des risques sanitaires liés à la forte concentration de la population.
En outre, cette vague de réfugiés s’est additionée au précédent afflux de réfugiés centrafricains entre 2004 et 2011, soit environ 99 000 personnes, installés dans les villages camerounais. Ces réfugiés, dits anciens réfugiés, ont été les premiers à accueillir les nouveaux réfugiés de 2014. Une partie des ceux-ci a été installée dans les sites de réfugiés mis en place dans le cadre de la réponse humanitaire coordonnée par l’UNHCR afin de désengorger les sites frontaliers et assurer une prise en charge efficace des besoins immédiats. A ce jour, 7 sites (Timangolo, Lolo, Mbile, N’Garissingo et Gado à l’Est, NGam, Borgop dans l’Adamaoua) accueillent des réfugiés dans les régions de l’Est et de l’Adamaoua, regroupant 55% des nouveaux réfugiés.
L’autre partie des réfugiés (45%) s’est installée sur les points d’entrée et dans les villages d’accueil. Néanmoins, à ce jour, l’aide humanitaire se concentre essentiellement sur les sites de réfugiés, et les besoins constatés dans les points d’entrée et dans les villages hôtes restent nombreux, urgents et non couverts. L’installation des nouveaux réfugiés a considérablement accru la pression sur les ressources existantes, et plus particulièrement sur les infrastructures d’approvisionnement en eau, les ressources en bois, les infrastructures publiques (écoles, centres de santé…), ce qui a augmenté le risque de tensions entre les communautés hôte et réfugiée.
Au-delà de la situation des réfugiés, la situation structurelle des équipements de base et des pratiques, notamment en terme d’hygiène et d’assainissement, dans les régions de l’Est et de l’Adamaoua est historiquement mauvaise. La pression supplémentaire des réfugiés dans la zone aggrave encore un peu plus cette situation et a aussi exacerbé les besoins pour les populations locales. L’UNHCR estime ainsi que pour l’Est et l’Adamaoua, ce serait au total (population hôte et réfugiés centrafricains) plus de 740 000 personnes qui seraient en besoin d’une assistance humanitaire (Aperçu des Besoins Humanitaires 2016, Décembre 2015).
Notre action sur le terrain
Présente depuis avril 2008 au Cameroun, PUI s’est consacrée à la résolution des difficultés dans les secteurs de la sécurité alimentaire et de l’accès à l’eau potable, l’hygiène et l’assainissement. Les actions ciblent les réfugiés centrafricains installés à l’est du pays depuis 2006 (Régions de l’Est et de l’Adamaoua) et les populations d’accueil.
Les programmes ont évolué afin d’accompagner la progressive autonomie en sécurité alimentaire de ces populations réfugiées centrafricaines, la plupart souhaitant rester définitivement au Cameroun.
Le volet WASH progresse également vers une stratégie de responsabilisation à différents niveaux (des usagers aux responsables communaux), notamment dans un contexte de décentralisation de la gestion de l’eau de l’Etat vers les communes. Sur le volet accès à l’eau, en parallèle des constructions et réhabilitations de forages une grande part des activités est consacrée à la formation (des usagers, des Comités de Gestion de l’eau, des responsables locaux techniques et administratifs). Des sensibilisations sur l’hygiène et l’assainissement sont également menées.
L’arrivée de nouveaux réfugiés en 2014 amène PUI vers une réponse d’urgence qui s’oriente vers les points d’entrée frontaliers et les sites d’accueil (camps en retrait de la frontière), à travers des activités de gestion de camps, WASH, Abris et Moyens d’Existence. En outre, compte tenu du fait que les réfugiés s’installent également dans de nombreux villages de la zone, PUI mène une réponse adaptée à cette configuration. PUI est aujourd’hui gestionnaire des 7 sites de réfugiés centrafricains à l’Est et dans l’Adamaoua et mène de nombreuses activités dans les villages d’accueil de la zone.
En 2015-2016, PUI a élargi son positionnement en ouvrant une base dans l’Extrême-Nord, à Maroua, en réponse à la crise nigériane pour intervenir auprès des déplacés camerounais via des activités SAME et WASH et des réfugiés nigérians en reprenant la gestion du site de réfugiés de Minawao et une partie des activités WASH sur le site. L’organisation a également étendu ses activités WASH auprès des communes accueillant des réfugiés centrafricains dans la région du Nord.
Découvrez notre réponse à la crise
Dans le cadre de nos activités au Cameroun, nous recherchons un(e) Référent Technique Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle / Moyens d’existence.
Basé à Batouri, le Responsable Technique Sécurité Alimentaire est en charge de la coordination et du suivi des programmes de Sécurité Alimentaire / moyens d’existence dans les régions de l’Est et de l’Adamaoua du Cameroun. Il est responsable de la mise en œuvre des volets agricoles (appui à la production vivrière et maraîchère de groupements mixtes – réfugiés et locaux, maraîchage en sac sur les sites de réfugiés) et créations d’AGR (élevage, transformation, commerce) du projet d’amélioration des conditions de vie des populations réfugiées centrafricains et hôtes vulnérables.
Dans ce cadre, il met en place l’ensemble des outils nécessaires à la mesure d’impact du projet. Il veille à ce que le monitoring soit réalisé dans le cadre et avec les outils définis. Il synthétise l’ensemble des informations et des données recueillies. Il est en contact permanent avec le terrain, les bénéficiaires, les autorités locales et les autres partenaires et acteurs de l’aide humanitaire.
- Programmes: Il/Elle s’assure de la bonne mise en œuvre et du suivi du/des programme(s) de sécurité alimentaire sous sa responsabilité.
- Ressources Humaines : Il/Elle supervise l’équipe de sécurité alimentaire (salariés PUI et journaliers éventuels).
- Logistique et administration : Il/Elle assure le suivi logistique et administratif du/des projet(s) sous sa responsabilité.
- Représentation: Il/Elle représente l’association auprès des partenaires, autorités et acteurs locaux impliqués dans la mise en œuvre des programmes de sécurité alimentaire.
- Sécurité : Il/Elle contribue au respect des règles sécurité sur la base et transmet toutes informations d’ordre sécuritaire à son/sa responsable hiérarchique.
- Stratégie : Il/Elle contribue à l’élaboration de nouvelles interventions sur la base de besoins identifiés.
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Formation et expériences
- Ingénieur
- ENSA ou ENITA ou ISTOM ou Agro Sup ou IRC
- Expérience technique et internationale obligatoire
Langues
Français
Qualités
- Bonne qualité rédactionnelle
- Connaisances en gestion de projets
- Capacité à travailler de façon autonome avec prise d’initiative et sens des responsabilités
- Bonne résistance au stress
- Sens de la diplomatie et ouverture d’esprit
- Bonne capacité d’analyse
- Organisation et gestion des priorités
- Force de propositions, recherche de solutions
- Capacité à travailler et manager de manière professionnelle et mature
- Capacité à intégrer l’environnement local sous ces aspects politiques, économiques et historiques
Conditions proposées
Salarié en CDD de 5 mois
Durée minimum d’engagement : 5 mois
- Salaire brut mensuel : de 1 815 à 2 145 Euros selon parcours en Solidarité Internationale + majoration de 50€ par semestre d’ancienneté avec PUI
- Frais pris en charge notamment transport AR Domicile / Mission, visas, vaccins…
- Assurance comprenant couverture médicale et complémentaire santé, assistance 24/24h, rapatriement et prévoyance
- Hébergement en maison collective
- Frais de vie (« Per diem »)
- Régime de Break: 5 jours ouvrés à 3 et 9 mois de mission + prime de break
Régime de Congés Payés: 5 semaines de CP / an + billet A/R au domicile tous les 6 mois
Pour en savoir plus sur notre offre, merci de consulter le profil de poste sur notre site !
How to apply:
Pour postuler, merci d'envoyer CV + Lettre de motivation à Romain Gautier, Chargé de Ressources Humaines Expatriées, sur recrutement@premiere-urgence.org